LE FPI FINANCE DES FORAGES D’EAU POTABLE A MBUJI-MAYI

Autrefois ville vivante grâce au diamant qui a attiré du monde de toutes parts, Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental et capitale mondiale du diamant, n’est plus, aujourd’hui, que l’ombre de lui-même. Ici se lit la pauvreté sur les visages et les quelques édifices visibles, mais sans une véritable vie.

La situation est encore pire dans sa périphérie la plus immédiate. Là, on croirait se trouver dans des camps des réfugiés dont les occupants manquent de tout : eau, électricité, activités de survie, infrastructures de base, etc. La population est ainsi livrée à toutes les incertitudes, à commencer par les épidémies d’origine hydrique, l’eau étant la première denrée vitale pour l’homme.

Tôt le matin, de longues files hétéroclites d’hommes, femmes et enfants arpentent les rues de Mbuji-Mayi. Munis d’ustensiles de tous genres et de toutes les dimensi

Une des bornes fontaines des forages d’eau réalisés à Mbuji-Mayi grâce au FPI

ons, ils sont à la recherche d’eau potable. Certains parcourent jusqu’à plus de 10 Km pour trouver cette denrée devenue plus que rare par ici. Cette réalité a, d’ailleurs, fini d’installer la peur dans le chef de la population dans cette ville en proie à l’épidémie récurrente de choléra.

Des groupes sociaux se forment et lancent des cris d’alarme qui finissent par être entendus au plus haut niveau. Mis à contribution pour l’exécution du programme d’urgence des 100 jours du chef de l’Etat, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo,  le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) initie et finance des travaux de 2 forages et d’aménagement de mini réseaux de distribution d’eau potable au profit de la population.

Pour ce faire, les sites sont choisis en raison de leur proximité avec la population en manque d’eau potable. Il s’agit des sites de Mbuya Charles situé à une quinzaine de Kilomètres de Mbuji-Mayi, et de Bakwa Lubilanji à une vingtaine de Kilomètres du centre-ville.

Pour s’assurer de l’évolution des travaux sur le terrain, une équipe du FPI conduite par le Directeur adjoint aux études, François Mpuila, est dépêchée vers fin août 2019 pour superviser lesdits travaux qui sont exécutés par le Service National de l’Hydraulique Rural (SNHR). Les travaux se déroulent de manière satisfaisante, à la grande satisfaction de la population qui attend impatiemment leur fin.

Échafaudage en construction pour la citerne de conservation et distribution d’eau

Sur les deux sites, le SNHR a déjà construit 5 puits de forages, installé le mini réseau de distribution et, enfin, lancé les travaux de montage de la structure métallique devant soutenir la citerne d’eau.

Avant de regagner Kinshasa au terme d’un séjour d’une semaine, François Mpuila a laissé des instructions claires pour finaliser les travaux dans un bref délai. Il ne reste pas moins que le FPI demeure préoccupé par la nécessité de résorber au plus vite cette problématique de fourniture en eau potable de Mbuji-Mayi et ses environs. Les observateurs avertis craignent, en effet, la recrudescence  du choléra qui, en 2018, avait causé la mort d’une centaine de personnes. Cette situation était essentiellement liée à la mauvaise qualité de l’eau consommée dans certains quartiers de la ville.

JEK

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